description de la vielle
a roue
La vielle est un instrument à cordes à clavier , ses cordes
sont actionnées par des touches qui se substituent à l'action
directe des doigts de l'exécutant. L'archet est remplacé par une
roue de bois poli dont le tour est enduit de colophane. Ses
cordes sont au nombre de six : deux fournissent le chant, la
mélodie : ce sont les chanterelles ; quatre autres sont
destinées à produire des basses contraintes ou pédales. Ces
quatre dernières, les bourdons, donnant des sons fixes ne sont
pas soumises à l'action du clavier. Le gros et le petit bourdon
sont filés (âme en boyau ou nylon, trait de métal), la mouche et
la Trompette ne le sont pas.

Le problème posé par l'ensemble : trompette / Trompillon est la
caractéristique de la vielle à roue ; car lorsque le joueur
actionne l'archet en le percutant, il se produit alors, sur la
table, une série de battements dont on règle la fréquence et
l'intensité au moyen d'une clef fixée sur le cordier, reliée au
trompillon par un " TIRANT ". Pour le joueur, la maîtrise de ces
"détachés" représente la difficulté la plus sérieuse, souvent le
plus insurmontable, car obtenir, quand on le veut, avec
l'intensité que l'on veut, les percussions (par un maniement
adéquat de l'archet) est aussi difficile que de faire chanter
les cordes d'un violon avec son archet.
Pièce difficile à réussir dans sa conception et sa facture, mais
aussi ensemble difficile à faire sonner pour l'agrément de
l'oreille (Bâton lui meme n'a-t-il pas cherché à le supprimer, à
telle enseigne que souvent l'on considère le son produit comme
un bruit parasite, et qu'on le fait disparaître ou alors, on
l'afflige d'une régularité de machine à coudre, donnant là un
rendu répétitif et lancinant à toutes partitions musicales.
Le joueur s'inscrit dans un univers sonore continu lorsqu'il
actionne la roue et met en branle les bourdons il va se trouver
dans l'impossibilité de marquer les silences. Le chevalet a
alors la fonction paradoxale de rompre la continuité des sons en
scandant le rythme, comme le ferait une caisse claire d'un
orchestre, en soulignant chaque note de la partition ;
l'illusion de la discontinuité est alors introduite pour
l'oreille par les heurts du trompillon avec la table .
Le chevalet mobile fait ressortir la rythmique interne du chant,
rompant ainsi l'impression de "continuo". Les percussions du
trompillon jouent le rôle de staccati qui viennent contrarier
les basses "obstinées".
une fonction plus secondaire élaborée après coup , et que 1'on
ne cite que pour mémoire, est de produire un son qui va
"couvrir" les bruits parasites du clavier lors de l'attaque des
sautereaux sur les chanterelles ; les montages faits avec du
téflon ou du cuir n'ayant pallié que pour une part seulement à
cet inconvénient .
Le seul exemple connu de chevalet mobile se trouve dans la
trompe marine
Claude Tailhades - le chevalet mobile ou chien
En l'an 1720, le luthier Bâton imagina que puisque les vielles
montées sur des corps de guitares avaient eu tant de réussite,
cet instrument prendrait encore des sons plus moelleux en le
montant sur des corps de luth et théorbes.

Colson
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André Broch
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Et donc la caisse prend principalement deux formes : guitare ou
luth, et supporte la table, le chien, le cheviller avec souvent
une tête
sculptée, la manivelle et la roue, le clavier avec ses
touches et ses sautereaux et évidemment les cordes :
deux chanterelles a l'unisson pour la mélodie
un gros bourdon
un petit bourdon
une mouche
la trompette ou nargue

l'accord est fait en do (auvergne) ou en ré (Berry, Bourbonnais).

encyclopédie Diderot et D'Alembert
Histoire de la vielle a
roue
Naissance de la vielle a roue
: l'organistrum

Tympanon au portique de la gloire
Saint Jacques de Compostelle
XIIIème siècle
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Les premières attestations
iconographiques recensées ne remontent qu'aux XIIe et
XIIIe siècles. L'organistrum est à l'époque
essentiellement un instrument d'églises et d'abbayes,
servant à accompagner les chants
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Ce premier modèle de vielle à roue rappelle par sa forme la
guitare et était monté de trois cordes et deux exécutants
étaient nécessaires : l'un actionnant la manivelle, l'autre
promenant ses doigts sur les cordes.
on pouvait voir ces deux personnages
sur un chapiteau du début du XIIe siècle, conservé au
musée de Rouen :
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chapiteau de Saint Georges de Borscherville
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musiciens entourant le roi David - 1360
on peut penser qu'au XIIe siècle, l'application d'un clavier à
l'organistrum devait lui assurer une fortune durable sous les
noms de symphonies, cifonies ou chifonies (déviation de
symphonie) puis sous celui de vielle ou viële, du bas latin
vitella (vitulari : se réjouir , gambader comme un veau).
Sous le nom de vièle, le Moyen âge désigne tout instrument à
cordes frottées, quelle que soit sa forme ou le nombre de ses
cordes. C'est pourquoi on peut ranger sous le nom de vièle,
aussi bien le crouth à archet, que les instruments à archet dont
la caisse est surmontée d'un manche.
Au XIIIe siècle nous trouvons ces deux appellations. En Provence
: phonphogne - d'après Briqueville, au début du siècle sans
doute en souvenir du nom primitif, car dans un traité de danse
paru en l336, le provencal Antonius Arena cite au nombre des
instruments propres à animer nos campagnes la vielle qu'il
appelle sansonia. Il l'a placée entre le chipachaplum (non
traduit) et la calaméla (chalémie, cornemuse)
les troubadours
Les chroniques du moyen âge font fréquemment allusion à la
vielle, Nous le trouvons dans ces mots du roman de dolopathos :
"tyhbres, tabors et sinfoniesé" ou encore dans ces vers du Roman
de violette , poème de Gérard de Nevers :
" et pend à son col une vielle "
" Car Gérard bel et bien viéle "
Il en est fait mention aussi dans le Roman de Renart :
"harpes y sonnent et vielles
qui font les mélodies belles"
Dans les châteaux, les barons, las de guerroyer, se reposaient
en donnant de grandes fêtes qui illuminaient leurs sombres
demeures. Après les grandes chevauchées, les tournois, les
cavalcades, les chasses, les banquets bruyants des seigneurs
étaient agrémentés des bourdonnements continuels des harpes,
vièles et tambours.
Ainsi chaque noble avait-il dans sa cour, ménestrel ou
troubadour qui étaient comblés de richesses et de considération.
Les ménestriers étaient si nombreux à cette époque qu'ils
formèrent une corporation appelée Ménestrandie, qu'ils placèrent
sous le patronage de Saint-Julien. Ils élirent même un Roi,
coiffé d'une couronne et recouvert d'habits pourpre et or, qui
avait une puissance absolue sur eux. De tous les instruments
dont se servirent les ménestriers, flûte, viole, rébec, théorbe,
tambour, la vielle était la plus prisée.
A Paris existait une rue des vielleux qui, XIVème siècle,
prendra le nom de rue des Jongleurs, puis en 1482, celui de rue
des Ménestriers. En l321, à Paris, est fondée rue Saint-Martin
un Hôtel-Dieu pour les ménestrels dans le besoin. Même les
abesses et les prélats entretiennent des ménestriers dans leurs
monastères.
A la renaissance, on adapte à la vielle le principe de la trompe
marine et désormais munie d'une percussion, la vielle permet de
jouer pour la danse et plus seulement pour accompagner le chant.
les mendiants
D'abord jouée par les ménestrels pour accompagner leurs chants
et les spectacles de marionnettes, la vielle, ou plutôt la
Symphonie, commença à déchoir au XIVe siècle. La chronique de
Duguesclin nous en foumit un témoignage en le qualifiant
d"'instrument de truands" :
"et s'avoit chacun deux après luy un sergent
qui une chifonie va à son col portant
et li d'eux menestrers se vont appareillant
tous deux devant le roy se vont chifoniant
et le roy lui a dit après le geu laissant
et que vous semble, dit-il, sont-ils bien suffisant?
dit mahieu de gournay, ne vous irai celaut
ens au pays de france et au pays normant
ne vont tels instruments, fors aveugles portant
ansi vont li aveugles et ly povres truant
de si fais instruments li bourgeois esbayyant
on l'appella depuis un instrument truant
car ils vont d'huis en huis leur instrument portant
et demandent leur pain"
Les vielleux ont donc quitté les châteaux et jouent maintenant
pour le petit peuple. et Rabelais écrit qu' "un vielleux au
milieu d'un carrefour assemblera plus de gens que ne le ferait
un bon prescheur évangélique".

musique à porter le diable en terre
il a la vie et la vielle plus long qu'une vielle
borgne est le roy au pays des aveugles
ce qui vient de la flute s'en retourne au tambour
sonnez comme il écote il a la tète bien prez du bonnet
je voy goute d'un oeil et rien qui vaille de l'autre il
n'a qu'une note, il n'aura qu'un double
c'est un homme de bonne guette, c'est dommage qu'il est
un peu sourd
plus de bruit que d'effet.
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D'ailleurs tout au long de l'histoire,
les sarcasmes à son endroit ne lui firent pas défaut.
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Les aveugles se la réservaient
spécialement, disent les chroniques de Mathurin de
Coussy. Au XVème siècle Barthélémy l'Anglais dans un
manuscrit signale qu'on appelle en France une symphonie
un instrument dont les aveugles jouent en chantant les
Chansons de Gestes, et que cet instrument qui a un bien
doux son et plaisant à voir si ce n'est l'état de ceux
qui en usent. La grande miniature de ce manuscrit
représente un orchestre complet au XVe, et montre, entre
autre, un joueur de symphonie.
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mendiant par jacques callot(1620)
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Georges de la tour

vielleux ambulant au XVIIème siècle

chanteur des rues au XVIIème siècle
l'époque baroque
Marin Mersenne, dans son traité de L'Harmonie universelle paru
en 1636 à Paris, prévoit en ces termes le renouveau de la vielle
:
"si les hommes de condition touchaient ordinairement la
symphonie que l'on nomme vielle, elle ne serait pas si méprisée
qu'elle est, mais parce qu'elle n'est touchée que par des
pauvres et particulièrement par les aveugles qui gagnent leur
vie avec cet instrument, l'on en fait moins d'estime que des
autres, quoi qu'ils ne donnent pas tant de plaisir. Ce qui
n'empêche pas que je l'explique ici, puisque la science
n'appartient pas davantage aux riches qu'aux pauvres et qu'il
n'y a rien de si bas ni de si vil dans la nature, ou dans les
arts qui ne soit digne de considération. "
et donc, au XVII et XVIII siècle, elle refait son entrée dans
les hotels particuliers et chez les grands du royaume. La vielle
devient ainsi l'instrument indispensable à tout homme élégant,
qui se doit d'avoir son professeur de vielle ou de musette.
Terrasson, dans une dissertation parue en 1741 parle d'un des
plus beaux instruments qui soit à notre connaissance, il s'agit
d'une vielle ayant appartenu vraisemblablement à Henri III.
Mademoiselle de l'Esmon, sœur de l'écuyer du roi, qui joue de la
vielle, fut pour en choisir une chez un luthier de paris nommé
Hurel demeurant rue des Arcis, A l'image de St Pierre, qui se
qualifiait : Faiseur d'instruments pour la musique du Roi.
et plus loin
"celui-ci se nommoit jannot: il jouoit, dit-on, avec beaucoup
d'agrément les contredanses et autres airs de ce tems là: il
chantoit aussi fort bien tous les vaudevilles, et s'accompagnait
avec sa vielle: il executait d'ailleurs quelques morceaux les
plus connus des opéra de Lully ... la rose et Janot ayant donc
rétabli la vielle dans son ancien crédit par les
applaudissements qu'ils reçurent à la cour de louis XIV,
plusieurs personnes reprirent cet instrument."

Jean Jacques Rousseau

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Toutes les toiles commandées pour
décorer des hôtels particuliers, des résidences
princières ou des palais, montrent l'engouement et
l'attachement que la noblesse portait à cet instrument
qui avait été maintenu en vie par un petit peuple de
mendiants et d'aveugles.
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personnage de crèche - XVIIIème siècle
L'étude comparative des instruments, autant qu'on puisse les
dater, montre qu'à cette époque de nombreuses améliorations
techniques furent apportées, modifiant profondément la facture
même de la vielle.
Jusqu'au début du XVIIe, la vielle était plate, un peu allongée
rappelant la guitare. Elle était montée de 3, 4 ou 5 cordes, une
seule chanterelle. La 6ème corde (la mouche) fût ajoutée à cette
époque.
Le clavier se composait d'une vingtaine de touches. et, d'après
Terasson
"En 1716, le sieur Bâton dit l'Ancien, luthier à Versailles, fut
le premier qui travailla à perfectionner la vielle. il avait
chez lui plusieurs anciennes guitares dont on ne se servait plus
depuis longtemps; il imagina en l'année 1716 d'en faire des
vielles; et cette invention lui réussit avec un si grand succès
que l'on ne voulut plus avoir que des vielles montées sur des
guitares, et ces sortes de vielles ont effectivement un son plus
fort et en même temps plus doux que celui des vielles anciennes.
Le sieur Baton ajouta aussi au clavier de cet instrument le mi
plein et le fa d'en haut; il orna ses vielles avec des filets
d'ivoire; il donna au manche une forme plus jolie et à peu près
semblable aux manches de basses de viole; de sortez qu'alors
toutes les dames voulurent jouer de la vielle, et bientôt le
gout pour cet instrument devint général. Le succès d'une
invention excite ordinairement à faire de nouvelles découvertes.
Le sieur Baton imagina que puisque les vielles montées sur des
corps de guitare avaient eu tant de réussite, cet instrument
prendrait encore des sons plus moelleux en le montant sur des
corps de luth et de théorbe. Il exécuta donc cette nouveauté en
l'année 1720, et les vielles en luth eurent encore plus de
succès que les autres.
A ce propos, voilà ce qu'en dit Corette dans un style burlesque
dans "Les dons d'Apollon" Méthode de Guitare :
"Chacun la cherchait avec empressement. Point de noces ou de
sérénades où elle ne fût appelée, ce qui l'enorgueillit au point
qu'elle alla trouver la belle guitare qui dormait au bas de
l'Olympe et comme un anthropophage l'ensevelit dans son sein.
Alors tous les faunes comme des lions ravissent, décalent,
brisent, déchirent, arrachent toutes les guitares qu'ils
rencontrent sous leurs mains, pour en faire des vielles. Les
luths, les théorbes rien n'échappent à leur fureur. La vielle ne
manqua pas de se parer des dépouilles de l'aimable guitare
semblable aux sauvages qui se parent de la chevelure d'un ennemi
vaincu."
A cette époque, au point de vue sonorité, les vielles en bateau
sont incomparablement les meilleures ; Boin, dans sa méthode,
déclare que "les vielles en corps de luth ont plus d'harmonie et
rendent plus de sons ; celles en forme de guitare sont plus
douces et pour la chambre sont plus gracieuses".

Cependant, certains n'apprécient guère les bourdons , ainsi en
1738, pouvait-on lire dans le "Mercure" :
"On pourrait, sans inconvénient pour le bon goût, reléguer la
vielle aux guinguettes et l'abandonner aux aveugles, car, n'en
déplaise aux Danguys et aux belles qui s'y sont adonnées depuis
quelques années, c'est un instrument si borné, et son cornement
perpétuel est si désagréable pour des oreilles délicates, qu'il
devrait être proscrit sans miséricorde."
et de même François Campion , maitre de théorbe et de guitare,
écrit en 1739 :
"La musette et la vielle n'ont pour principal objet qu'un dessus
: tout le bruit qui les accompagne est un charivari continuel,
auquel on peut ajouter le croassement des grenouilles pour
accompagnement, et pour contre basse le murmure ou le ronflement
que fait la roue d'un coutelier ou d'un tisserand. Même si l'on
veut, celui de l'équipage d'un mulet, avec le tambour de basque.
On doit conclure que la vielle en tout ou en partie est très
inférieure, et qu'elle ne peut convenir qu'à des villageois
totalement ignorants de bonne musique...
Ce n'est point le goût, encore moins la raison, mais la mode qui
a arraché ces instruments de la main des aveugles et des prêtres
chez lesquels nos ancêtres les avoient relégués. Il faut même
devenir pantomime pour leur attirer quelque succès, et sans les
grimaces de ceux qui en jouent, ils ne seraient pas supportables
aux oreilles musiciennes après qu'on les a écoutés pendant plus
d'un quart d'heure"
mais c'est surtout la trompette qui a ridiculisé la vielle. En
1732, Baton , le jeune, essaye même de la supprimer :
"C'est un défaut essentiel et insoutenable qui n'a pris de
crédit que parce qu'on y a attaché l'articulation. Mais cette
articulation est aussi défectueuse que son principe, en ce que
la trompette de la vielle n'est occasionnée que par les
frémissements d'un chevalet sur la table, ce qui ne peut
produire que du bruit. C'est un véritable concert de mouches,
pour employer le mot d'un plaisant.
la nouvelle vielle qu'on nommeen d-la-ré, parceque c'est la
partie qui la distingue des autres, est une réforme et une
augmentation en même temps faites à l'instrument sur trois
points qui de tous temps ont déplu en lui aux musiciens et aux
gens de gout, qui sont :
1_-le cri de la trompette
2- le peu d'étendue
3- la modulation en C-sol-ut."
les foires et le régionalisme
La Révolution de 1789 marque un tournant important dans
l'histoire de la vielle, Ce ne sont plus les "Bergères" à hauts
talons du Petit Trianon, mais le peuple de paris qui s'en
empare. Les chanteurs et chanteuses de boulevard la font sonner
dans tout Paris et elle connaît une vogue grandissante. Les
auteurs à succès écrivent plusieurs pièces musicales dont la
vielle est le support principal. Les annales de l'époque nous
parlent de l'une de ces chanteuses de boulevard connue sous le
nom de Fanchon la Vielleuse. Celle-ci fut le sujet d'une dizaine
de mélodrames. L'un d'eux, écrit par J.N. Bouilly, fut mis en
musique par le célèbre compositeur de l'époque, J.D. Doche. La
vielle resta ainsi dans les milieux populaires de Paris pendant
quelque temps.
Mais le fait le plus marquant, c'est que la province l'adopte à
son tour et d'une manière beaucoup plus forte que la région de
Paris. Dans toutes les provinces du Centre, Auvergne, Berry,
Bourbonnais, Morvan, les paysans prennent goût à cet instrument
et l'adoptent très facilement.
L'un d'eux, jean Pajot, originaire de St Pourçain installe en
1795 à Jenzat, dans l'Allier, un atelier qui existe encore
aujourd'hui (le dernier Pajot facteur de vielles est mort en
1971). Durant tout le 19éme siècle, en Bresse, en Berry, on
fabrique des répliques des instruments des luthiers parisiens du
18éme siècle, Les vielles de Mirecourt se vendent jusque sur les
marchés de Haute Bretagne.
Un style particulier de vielle se
développe en Berry et, en 1888, les sonneurs se groupent
en une société nommée "Les Gàs du Berry" fondée par
Edmond Augras et jean Baffier, Véritable pépinière de
musiciens régionaux, elle veut promouvoir non seulement
la musique et les instruments (vielle et cornemuse) mais
aussi la culture de tradition populaire du Berry.
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l'instrument est très répandu en France
(centre, savoie, bretagne, nord, flandres) et à
l'étranger.
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le petit savoyard
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Les luthiers

vielle du XVIème siècle

harmonie universelle de Mersenne
les luthiers du XVIIème
siècle

vielle Italienne de Luigi

Lambert - 1750

louvet, á paris - 1759-1791

poyet

varquain
les luthiers de jenzat dans
l'allier

Pajot



jean pajot - 1795-1847

nigout
tixier

cailhe

decante



pimpard
D'après le livre de Jean François
Chassaing : la vielle et les luthiers de Jenzat ,auquel on
se reportera avec grand profit pour connaitre ces différents
luthiers
les luthiers du Berry
pouget, à ardentes dans le berry
Les luthiers de Mirecourt
dans les Vosges

colson
methodes et compositeurs
il existe des méthodes de vielle :
ballard 1732
dupuit 1741
bordet 1755
bouin 1761
corette 1783
la belle vielleuse
dubois
méthode de vielle
J.L. Chauvet et Claude Tailhades le chevalet mobile ou chien -
1982
Claude Tailhades cours de vielle - 1985
des auteurs ont écrits :
- Terasson
dissertation historique sur la vielle
- Le rond des sorciers la vielle, historique et lutherie - 1979
- E. de Briqueville notice sur la vielle - 1980
- Jean François Chassaing la vielle et les luthiers de Jenzat -
1987
- Françoise Bois Poteur et Nicole Pistono : la vielle à roue en
France - 1996
- Chasse marée musique bretonne, histoire des sonneurs de
tradition
quelques disques contiennent des notices sur la vielle :
- les villanelles de Paris vielles et musettes au XVIII siècle
- Michèle Fromenteau l'art de la vielle à roue (vol 1 et 2)
- Claude Flagel spécial instrumental : la vielle
- les frères Guillemain
- la vielle en France, les maitres de la vielle à roue
Des compositeurs ont laissé des œuvres : vivaldi, il pastor fido
mozart chedeville mouret hottetterre, noces champètres
boismortier corrette, la belle vielleuse.
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